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Promotion de l’entrepreneuriat : un second souffle pour les startups ivoiriennes

Entrepreneuriat et innovation
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En Côte d’Ivoire année de la jeunesse rime avec entrepreneuriat et innovation. En ce sens, améliorer l’écosystème des startups devra être la condition sinequanon pour le gouvernement qui souhaite l’émergence de ces jeunes pousses.

Une population jeune et dynamique, axée sur la technologie

Dans le concert des nations, l’Afrique s’affirme de plus en plus comme une puissance montante dont les poids économique et démographique seront déterminants.  Dans la partie occidentale du continent, cet essor se traduit par des chiffres éloquents. Cette année selon la Banque mondiale, la croissance de cette, hors Nigéria, devrait être de 5% puis atteindre 5,6% en 2024. Quand la Côte d’Ivoire elle, devrait rebondir à 6,8% contre 5,7% en 2022.

C’est dans ce contexte positif de croissance que l’on assiste à l’émergence d’une culture startup en zone ouest africaine, justifiée par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la région constituée de 386,8 million d’habitants en 2021, bénéficie d’une population jeune et dynamique dont la moitié a moins de 25 ans. Très axée sur la technologie, la jeunesse africaine est connectée au monde. Elle crée, innove et entreprend.

Un élan qui a eu le soutien des dirigeants et plusieurs gouvernements de la région au point d’initier des politiques favorables à l’entrepreneuriat, avec des programmes d’incubation de financement et d’accompagnement.

La promotion de l’entrepreneuriat, un des principaux axes du gouvernement ivoirien

La Côte d’Ivoire n'étant pas en marge de cette dynamique mise également sur le développement technologique et numérique. En effet, la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes constitue l’un des trois axes principaux du programme jeunesse initié par le gouvernement ivoirien. En initiant une politique tournée vers les jeunes entreprises, l’Etat affirme sa volonté de transformer son écosystème. Cela pourrait permettre au pays de devenir la première « startup nation » africaine.

Parmi les projets d’envergure, on note Côte d’Ivoire Innovation (CI20). Ce collègue d’entreprises technologiques est dirigé par des jeunes ivoiriens via l’initiative Startup Boost Capital, lancée en janvier 2023 et dotée d’un budget d’un milliard de francs CFA. A terme, CI20 doit soutenir près d’un million de projets numériques.

Déjà en 2016, Bruno Koné alors ministre de l’Economie numérique avait lancé la Fondation jeunesse numérique, un accélérateur de startups ayant pour objectif de lutter contre le chômage des jeunes grâce aux TIC. Il avait également offert deux millions à un centre d’innovation technologique.

Depuis, les signaux sont encourageants. Ainsi Lifiled Ci, a été créée dans le but de résoudre les problèmes liés à l'inaccessibilité à internet et au déficit énergétique des populations, ou encore Etudesk, spécialisé dans les technologies de l'éducation et la formation en ligne aide les étudiants et les demandeurs d'emploi à se préparer au recrutement dans les marchés émergents. Au niveau bancaire, S-Cash Payment propose un compte mobile alternatif pour particuliers et micro-entrepreneurs à faibles revenus. Pour faciliter les déplacements, Wabeyi met en relation passagers et conducteurs ayant le même trajet.

Une loi au bénéfice des startups en Côte d’Ivoire

Si les résultats semblent prometteurs, les acquis dans le secteur des startups restent tout de même à consolider, notamment au plan juridique. Conscient de la fébrilité des startups, l’Etat a adopté le 18 janvier 2023 en conseil des ministres la loi portant « promotion des startups numériques ». Un dispositif incitatif d’ordre fiscal, douanier et administratif au bénéfice des startups numériques en vue de favoriser leur développement.

Selon le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, cette mesure assurera le développement et la pérennisation de l’activité innovante de ces entreprises fragiles jusqu’à leur maturité de façon à accroitre leur contribution à la transformation de l’économie nationale et à la qualité de vie des populations.  Outre cette loi, et pour renforcer cet élan et consolider les bases juridiques et institutionnelles, il vient d’être créé sous l’impulsion du premier ministre, Patrick Achi, le Comité national de digitalisation de la Côte d’Ivoire (CNDigit).

Ce cadre juridique devrait permettre aux startups ivoiriennes de renforcer la confiance des investisseurs étrangers, leur apport permettant l'ancrage régional, étape nécessaire avant le développement international. Ainsi, en septembre 2022, la fintech Julaya, qui facilite via une application mobile les paiements B2B pour les entreprises locales en Afrique de l'Ouest francophone, a réussi une levée de fonds en série A de cinq millions de dollars. 

 

ecobizfm

ONUDI - Employement for Youth

La CGECI - le patonat ivoirien, en partenariat avec l'Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), a donné le coup d'envoi de l'African Digital Week 2024 avec une conférence dédiée à la jeunesse portant sur les nouveaux métiers de l'industrie 4.0.

Tribune libre

Le projet de budget de l’Etat Ivoirien pour l’année 2024, s’équilibre en ressources et en charges à 13 720,70 milliards de FCFA enregistrant une hausse globale de plus de 17,3% par rapport au 11 694,36 milliards de 2023. Il repose sur une hypothèse de maintien du rythme de croissance économique avec un taux qui devrait se situer à 7,0% cette année et en 2024.

Publiée au journal officiel le 17 Octobre dernier, l’Ordonnance n° 2023-719 du 13 Septembre 2023 portant réforme des Impôts sur les traitements et salaires, pensions et rentes viagères à la charge des salariés entrera en application à compter du 1er Janvier 2024. Zoom sur les changements découlant de la réforme, le nouveau mode de calcul de l’impôt et les impacts sur la gouvernance fiscale des employeurs.

La Côte d'Ivoire a sollicité la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le financement d'un nouveau programme: Programme de Production Alimentaire d'Urgence (PPUA).
Le financement du secteur agricole demeure largement insuffisant avec 3,2% des dépenses publiques contre 10% des engagements de Maputo de 2003.
La Côte d'Ivoire a importé 1.113.000 tonnes de riz en 2020, soit 50% de ses besoins, 105 214 tonnes de maïs et 694 176 tonnes de blé.
Le PPUA a été évalué par la BAD en juin 2022 par suite de la requête du gouvernement référencée 0582/MPD/CAB-00/CT-CA/arts du 08 juin 2022.
Le but du programme est d’amortir l’impact des chocs exogènes et de renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Ce nouveau programme en dit long sur l'efficacité de la politique publique agricole, en matière de sécurité et de souveraineté alimentaire, notamment l'efficacité du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA) et du Plan National de Développement (PND) concernant le secteur agricole.
S'appuyant sur les documents du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), le PNIA de première génération, mis en œuvre de 2010 à 2015, prolongé sur 2016, s'articulait autour de plusieurs objectifs stratégiques dont la sécurité et la souveraineté alimentaire de la Côte d'Ivoire.
Depuis 2016, le défi de la sécurité et de la souveraineté alimentaire est désormais un des axes couverts par le PND. Le PND 2016-2020 a pris en compte les objectifs à la fois économiques et sociaux de développement du secteur agricole au niveau national, selon trois axes dont la sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui demeure importante à l'échelle nationale.
Selon vous, les politiques publiques agricoles visant la sécurité et la souveraineté alimentaire sont-elles vraiment efficaces?
Références:
- Rapport d'évaluation de projet du programme de production alimentaire d'urgence.
- Programme National d'Investissement Agricole de deuxième génération (2018-2025)

« Attention à la collecte de données », « Google nous surveille en permanence », « Les Gafa nous espionnent », « Nous sommes esclaves de ceux qui collectent nos données », peut-on entendre ici ou là, à l’occasion d’un verre entre amis ou d’une discussion de comptoir.