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Mesures drastiques du régulateur pour stopper la contrebande de cacao ivoirien

Agriculture et élevage
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Le Directeur Général du Conseil Café Cacao (CCC), Yves Brahima Koné, a dit prendre des mesures énergiques pour mettre fin à la contrebande de cacao ivoirien vers les pays voisins, tels que le Liberia et la Guinée.

Dans une note diffusée aux opérateurs du secteur cacao le 15 décembre, le DG du CCC dénonce l'implication de certains acteurs de la chaîne de valeur cacao qui facilitent la fuite du cacao ivoirien, occasionnant des pertes financières considérables pour l'État au profit des pays limitrophes et des contrebandiers.

La mise en place d'une brigade de lutte contre la contrebande du cacao, dès la saison précédente (2022-2023), a été rendue possible grâce à l'appui du Ministre d'État, Ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara, et du Ministre de la Sécurité et de l'Administration du Territoire, le Général Diomandé Vagondo. Cette brigade, opérant dans l'Ouest et l'Est du pays, est composée de policiers, de gendarmes et de militaires, chargés de garantir le transport de toute la production de cacao de la Côte d'Ivoire vers les ports de San Pedro et d'Abidjan.

Pour la saison 2023/24, le gouvernement a considérablement renforcé les actions et les moyens de cette brigade, visant à accroître son efficacité et sa présence sur le terrain. À son actif, plusieurs camions chargés de fèves de cacao ont été interceptés alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec la Guinée. Les fèves ont été confisquées, et les responsables remis entre les mains de la justice ivoirienne.

Le Conseil du Café-Cacao a observé une recrudescence du phénomène de la fuite du cacao des zones de production frontalières vers les pays limitrophes. Certains opérateurs de la filière café-cacao sont, parfois, complices de ce trafic préjudiciable à l'économie nationale, entrainant des pertes de recettes importantes. En réponse, le Conseil a décidé de fermer systématiquement et immédiatement tout magasin et centre de collecte de café et de cacao situé dans les zones frontalières est et ouest dans un rayon de dix (10) kilomètres. De plus, il a interdit la remontée vers les zones frontalières de toute cargaison de cacao refoulée à l'entrée des usines de conditionnement.

Conformément aux dispositions légales, seuls les magasins déclarés par les opérateurs et identifiés par le Conseil du Café-Cacao lors de l'agrément sont autorisés à entreposer le café et le cacao dans les zones de production. Le Directeur Général du CCC, Yves Brahima Koné, rappelle que tout opérateur contrevenant à ces dispositions s'expose à des sanctions pouvant aller jusqu'au retrait de son agrément, sans préjudice de poursuites pénales, conformément à la réglementation en vigueur.

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