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Filière anacarde :  ces chiffres qui font réagir le ministre Kobénan Kouassi Adjoumani au Sietta 2023 

Agriculture et élevage
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Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du développement rural, a dressé un diagnostic en chiffre de la filière anacarde le Jeudi 6 avril 2023 à Treichville, lors de l’ouverture du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (Sietta). Représentant le Premier ministre Patrick Achi, Kobénan Kouassi Adjoumani a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme.

Selon le ministre ivoirien, 45% de la production mondiale de la noix de cajou émane principalement d’Afrique de l’ouest, dont la moitié est produite en Côte d’Ivoire. Cette performance ne dispense pourtant pas la sous-région qui exporte ses produits pour leur transformation.

90%, c’est le taux de transformation locale de la production de la noix de cajou en Inde, au Vietnam et au Cambodge, qui représentent eux aussi 45% de la production agricole mondiale de cajou.

Avec plus d’un million de tonnes, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial d’anacarde, ne transforme que 22% de sa production en 2022. Ce que le ministre ivoirien a déploré, tant le pays à l’instar des Etats africains, demeure dans l’exportation de produits bruts. 

22%, c’est donc le taux actuel qu’a atteint la Côte d’Ivoire dans la transformation locale de la noix de cajou en 2022, contre 6% en 2014. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, s’est félicité des résultats probants de la politique de transformation des noix de cajou en Côte d’Ivoire.

315 F, reste le prix indicatif de la noix de cajou. Kobénan Kouassi Adjoumani a donc mis en garde certains acheteurs qui « volent les producteurs ». Il a demandé aux producteurs de signaler tout non-respect du prix bord champ indicatif au sous-préfet ou au préfet de région. « Nous allons sanctionner les auteurs de ces actes » a-t-il menacé.

Après avoir mis en exergue les potentialités de la filière anacarde au plan national et sous régional, non sans relever les insuffisances, le représentant du Premier Ministre a invité les acteurs du secteur à tirer parti du modèle asiatique.

« Ce que fait l’Asie du Sud-Est aujourd’hui, c’est ce qu’il nous appartient désormais de faire. Transformons nos richesses naturelles africaines ici en Afrique, ici en Côte d’Ivoire et exportons des produits finis, tout en veillant sur leur commercialisation », a souligné Kobénan Kouassi Adjoumani.

 

ecobizfm