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Gestion financière des projets FIDA : Les nouvelles réformes relatives au décaissement expliquées à Abidjan

Agriculture et élevage
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L’atelier du Fonds international de développement agricole - Bureau régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre (Fida-Wca) qui a débuté le 27 mars 2023, à Abidjan prend fin ce mercredi 29 mars. Cet atelier qui réunit à Abidjan une centaine de participants en provenance d’une vingtaine de pays d’Afrique de l’ouest et du centre vise à informer les participants sur les nouvelles réformes relatives au décaissement des projets Fida.

Cette réforme est basée sur le Reporting Financier, c’est-à-dire, le Rapport financier intermédiaire, a expliqué Tarek Ahmed, conseiller principal en Côte d’Ivoire du Fida. Et d’affirmer que cela vise à accroitre les connaissances des participants en matière de procédures de gestion fiduciaire du Fida. A l’en croire, le Fonds entend recenser à travers cet atelier d’Abidjan, les défis rencontrés dans l’exécution des projets pour y apporter des solutions, a fait savoir M. Tarek. Pour lui, l’idée c’est de transformer les activités agricoles en activité de création d'entreprises, en prenant des risques financiers dans l'espoir d'un profit.

Il faut signaler que cet atelier a rassemblé pendant trois jours à Abidjan, les coordonnateurs, les responsables administratifs et financiers, les comptables et les auditeurs internes et externes, des projets financés par le Fida. Et ce, dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de l’Afrique de l’Est, et du Sud ainsi que de l’Amérique latine et des caraïbes.

L’importance de la discipline financière

Selon Radu Damianov, responsable principal des finances du Fida de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il s’agit d’un atelier francophone qui concerne tous les projets Fida dans cette zone. Et d’annoncer qu’il y aura un deuxième atelier au Nigeria pour les pays anglophones. « C’est le premier atelier après la Covid-19 qui a interrompu cette tradition des échanges annuels de mise à niveau entre les professionnels de la finance », a-t-il relevé. Et d’ajouter que la discipline financière est très importante vu que le Fida déploie la moitié de ses financements dans cette région.

A l’en croire, la façon de gérer les projets évolue et il y a surtout un changement en ce qui concerne le décaissement. « On essaie d’aider des projets à avoir des fonds nécessaires. Pour ce faire, nous avons commencé le décaissement sur la base des états financiers intérimaires, des projections des trésoreries. Ce qui permet d’avoir une visibilité très claire des besoins de trésorerie sur les six mois à venir. De ce fait, il y a plusieurs intervenants. Nous recevons les états financiers intérimaires. On les vérifie tout en les analysant. Ces états financiers sont par la suite révisés par les auditeurs externes avant de faire l’audit annuel en terme d’exercice », a-t-il expliqué.

Pour lui, l’atelier d’Abidjan est « une occasion très utile d’échanges pour expliquer ce qui change dans l’institution et son engagement dans chaque pays. « Nous aimerions à travers cet atelier que les auditeurs internes, les comptables, les coordonnateurs comprennent mieux la manière de faire, nos attentes et qu’on ait la même compréhension du nouveau processus de décaissement », a justifié M. Radu Damianov.

Les chiffres du Fida qui parlent...

Il faut signaler que grâce à ses financements innovants et ses dons, le Fida joue un rôle très important dans le renforcement de la résilience des populations rurales, et les aide à améliorer leur sécurité alimentaire et à sortir de la faim et de la pauvreté. Entre 2019 et 2021, cette institution a aidé 77 millions de personnes à augmenter leurs revenus, 67 millions de personnes à améliorer leur accès aux marchés, 60 millions de personnes à accroître leur production et 40 millions de personnes à renforcer leur résilience.

Signalons que l’édition 2021 du rapport annuel sur l’efficacité du Fida en matière de développement (Ride) et du rapport annuel sur les résultats et l’impact des opérations du Fida (Rar), indiquent clairement que cette institution a affiché une solide performance en 2020. Et ce, en dépit des contraintes liées à la pandémie de la Covid-19. D’où l’importance de trouver les voies et moyens de renforcer les capacités des parties prenantes en vue d'améliorer la qualité de gestion financière des projets et programmes financés par le Fida.

A noter que le Fonds international de développement agricole est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est basé à Rome. Il investit dans les populations rurales, leur donnant les moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, le Fonds a octroyé plus de 24 milliards de dollars dans des pays en développement sous forme de dons ou de prêts à faible taux d’intérêt. 

source: Fraternité matin