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Hausse vertigineuse du prix du carburant durant le mois de février 2023.

Marchés et consommation
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Dès aujourd'hui, 1er février 2023, la Côte d'Ivoire affichera dans ses stations de carburants, le prix historique de 815 francs le litre de Super sans plomb, soit une hausse de 40 francs CFA de plus que le précédent prix qui était de 775 francs. Du jamais vu de mémoire d'automobilistes en Côte d'Ivoire!
 
L'annonce a été faite par le ministère des mines, du pétrole et de l'énergie à travers une circulaire datée du 31/01/2023 dont notre rédaction à reçu copie.
 
Cette élévation vertigineuse du prix du Super sans plomb est inédite. Elle représente un augmentation de 78% par rapport à son prix au 1er février 2022. Cette situation suscite de nombreuses interrogations vue que la Côte d'Ivoire dispose d'une raffinerie, la SIR, et de plusieurs champs gaziers et pétroliers dont l'exploitation au profit de l'économie nationale a été annoncée en grande pompe.
 
Il faut savoir qu'en Côte d'Ivoire, le prix du carburant est depuis longtemps subventionné par l'État ce qui garantit le même prix à la pompe quelque soit l'opérateur.
En 2022, ces subventions auraient coûté 800 milliards de francs CFA (environ 1,2 millions d'euros) au budget national, soit 3% du PIB. Ce montant est 6 fois plus élevé que le budget de la santé, presque égal aux dépenses de salaire et plus élevé que le budget des dépenses en capital financé par les ressources domestiques.
Depuis environ 6-7 ans les prix n’ont pas bougé.
 
Une analyse des causes de cette inflation sans précédent en Côte d'Ivoire, suggère qu'elles résultent d'une combinaison de facteurs tels que la reprise économique mondiale après la pandémie de COVID-19, la baisse de la production de pétrole de certains pays producteurs, les tensions géopolitiques dans certaines régions productrices de pétrole notamment en Russie, et la hausse de la demande de pétrole en Asie.
Par ailleurs les coûts de production du carburant , qui incluent les coûts de production du pétrole brut, les coûts de transport, de stockage et de transformation du carburant ont drastiquement augmenté du fait de la variation des taux de change (hausse du dollar).
 
En raison de la forte dépendance de l'économie ivoirienne à l'égard du pétrole, il est indéniable que cette augmentation des prix ait un impact significatif sur l'économie nationale.
On peut par conséquent subodorer l'impact de cette inflation sur les ménages, les entreprises et l'ensemble de l'économie.
Les ménages peuvent s'attendre à une augmentation des coûts de transport et de l'inflation générale, tandis que les entreprises peuvent subir une pression sur leurs coûts d'exploitation et une baisse de la demande en raison de l'augmentation des prix.
Cette augmentation du prix du Super sans plomb en Côte d'Ivoire est un défi pour l'économie nationale. Il est par conséquent important de surveiller les tendances à long terme et de mettre en place des stratégies pour atténuer les impacts sur les ménages et les entreprises.
 
Des mesures telles que la promotion de l'efficacité énergétique, la diversification de la production énergétique et la mise en place de politiques en matière d'énergie durables doivent être les leviers de la stratégie énergétique nationale car elles peuvent prévenir ou à tout le moins aider à atténuer les impacts négatifs de ce genre d'augmentation brutale sur l'économie.
 

ONUDI - Employement for Youth

La CGECI - le patonat ivoirien, en partenariat avec l'Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), a donné le coup d'envoi de l'African Digital Week 2024 avec une conférence dédiée à la jeunesse portant sur les nouveaux métiers de l'industrie 4.0.

Tribune libre

Le projet de budget de l’Etat Ivoirien pour l’année 2024, s’équilibre en ressources et en charges à 13 720,70 milliards de FCFA enregistrant une hausse globale de plus de 17,3% par rapport au 11 694,36 milliards de 2023. Il repose sur une hypothèse de maintien du rythme de croissance économique avec un taux qui devrait se situer à 7,0% cette année et en 2024.

Publiée au journal officiel le 17 Octobre dernier, l’Ordonnance n° 2023-719 du 13 Septembre 2023 portant réforme des Impôts sur les traitements et salaires, pensions et rentes viagères à la charge des salariés entrera en application à compter du 1er Janvier 2024. Zoom sur les changements découlant de la réforme, le nouveau mode de calcul de l’impôt et les impacts sur la gouvernance fiscale des employeurs.

La Côte d'Ivoire a sollicité la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le financement d'un nouveau programme: Programme de Production Alimentaire d'Urgence (PPUA).
Le financement du secteur agricole demeure largement insuffisant avec 3,2% des dépenses publiques contre 10% des engagements de Maputo de 2003.
La Côte d'Ivoire a importé 1.113.000 tonnes de riz en 2020, soit 50% de ses besoins, 105 214 tonnes de maïs et 694 176 tonnes de blé.
Le PPUA a été évalué par la BAD en juin 2022 par suite de la requête du gouvernement référencée 0582/MPD/CAB-00/CT-CA/arts du 08 juin 2022.
Le but du programme est d’amortir l’impact des chocs exogènes et de renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Ce nouveau programme en dit long sur l'efficacité de la politique publique agricole, en matière de sécurité et de souveraineté alimentaire, notamment l'efficacité du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA) et du Plan National de Développement (PND) concernant le secteur agricole.
S'appuyant sur les documents du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), le PNIA de première génération, mis en œuvre de 2010 à 2015, prolongé sur 2016, s'articulait autour de plusieurs objectifs stratégiques dont la sécurité et la souveraineté alimentaire de la Côte d'Ivoire.
Depuis 2016, le défi de la sécurité et de la souveraineté alimentaire est désormais un des axes couverts par le PND. Le PND 2016-2020 a pris en compte les objectifs à la fois économiques et sociaux de développement du secteur agricole au niveau national, selon trois axes dont la sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui demeure importante à l'échelle nationale.
Selon vous, les politiques publiques agricoles visant la sécurité et la souveraineté alimentaire sont-elles vraiment efficaces?
Références:
- Rapport d'évaluation de projet du programme de production alimentaire d'urgence.
- Programme National d'Investissement Agricole de deuxième génération (2018-2025)

« Attention à la collecte de données », « Google nous surveille en permanence », « Les Gafa nous espionnent », « Nous sommes esclaves de ceux qui collectent nos données », peut-on entendre ici ou là, à l’occasion d’un verre entre amis ou d’une discussion de comptoir.